Merci Alain, j'avais déjà lu ces différents sujets. Mais pas suffissant pour me rassurer!
En faite ça fait plusieurs fois que je lis sur divers forum que pour un indépendant il est possible de travailler avec un minimum d'investissement. En utilisant les licences CAO et le matériel du client...
Mais honnetement je n'y crois pas trop! je m'explique:
Si une grosse boite fait appelle à un indépendant, c'est parcequ'elle a une surcharge de travail ponctuelle, par conséquent tous le monde dans la boite est à fond, et toutes les licences sont utilisées. Je sais comment ça se passe, on n'a jamais assez de licence quand c'est le coup de rush! Je n'ai encore jamais vu de société avec des licences en trop !
Si une petite boite fait appelle à un indépendant c'est parcequ'elle n'a pas de moyen CAO, voir pas du tout de bureau d'étude...
Bref, j'ai l'impression que l'achat d'une licence solidworks est indispensable (peut être que je me trompe...). Sachant qu'une de mes compétences, que j'aimerai exploiter, réside dans le dimensionnement et les calculs par éléments infinis, il faudrait donc que je m'oriente vers une licence Premium avec option Simulation auquel il faut ajouter les maintenances annuelles.... glups... si j'ajoute une bonne station de travail qui tient la route... re-glups! je vous laisse faire le calcul, il faut un sacré budget pour commencer!
Pourquoi pas faire un emprunt, mais j'imagine qu'au niveau des banques ça devient compliqué quand tu n'as pas un salaire fixe tout les mois...
Les versions, c'est pas vraiment un problème puisque SW (contrairement à d'autres) se gère via un n° de série commun à toutes les versions. Il est possible (et presque facile) d'installer toutes les versions dont vous avez besoin au fur et à mesure que la nécessité s'en fait sentir.
Le problème qui peut se poser, c'est éventuellement de trouver les fichiers d'install pour une version plus ancienne que la n-2 (n étant la dernière version commerciale en date) mais ça peut s'arranger avec le client.
Mais avant de parler investissements materiels, je pense que tu devrais te focaliser sur des points plus essentiels tels que le marché visé (secteur de niche ou de volume), la pérénité de ton activité, chercher a avoir des contacts clients interessés par une collaboration...
Penses également que tu vas te mettre en concurrence avec des societes de prestations de service qui seront plus reactives, plus agressives et plus autonomes que toi...
Tout ces point sont a prendre en consideration bien en amont que les problemes de tresorerie pour de l'invest...
24 licences pour 13 dessinateurs? :o Comment expliques-tu cette organisation? mieux vaut passer par des sous traitants? de l'intérim plutôt que des embauches? (retour d'experience interressant)
On est d'accord que ce ne sont pas mes seules interrogations! loin de là! C'est juste que comme on est sur le forum Lynkoa, j'ai posé mes questions en rapport avec cet environnement ;)
@ sbadenis : ça fait rêver ce que tu nous dit... Nous, on est de l'autre côté (les prestataires), ça nous arrive rarement d'utiliser les machines du client. Du coup c'est l'informaticien du client qui installe les chemins, le domaine... sur notre machine (c'est d'ailleurs source de problème à long terme, il y a toujours des restes d'un client à l'autre). Du coup, il faut qu'on prévoit un DD propre avec un système d'image/clone mais c'est juste une petite gestion à prévoir (licence SW à transférer, MàJ windows...).
Pour le reste (méthode de dessin, numérotation) c'est la base en sous-traitance en principe.
Pour en revenir à la question de base : trouver des clients c'est toujours difficile. Votre problème ce sera la gestion du temps et du planning. Gestion du temps: j'ai du boulot à donf -> je n'ai pas le temps de chercher des clients Gestion du planning : J'ai un client qui m'alimente, on me propose un aure contrat, ça se bouscule sur les délais
Et je ne parle pas des problèmes familiaux liés à la fatigue, au stress.
Il y a aussi le service méthode qui dessine un peu, les responsables des 2 BE qui ouvre les assemblage pour validation, et quelques personnes au services chiffrage qui dessine régulièrement des implantation en 3D. Résultat il ne reste que 3-4 licences de libre pour les sous traitants, les stagiaires et apprentis en alternances.
Tu peux aussi te tourner vers des agences de freelance ou encore des plateformes de freelance pour t'aider à te lancer en tant qu'indépendant et afin qu'ils t'aident à trouver une mission plus facilement.
Être freelance est généralement une bonne chose, tant que vous maintenez un revenu décent. Un gros avantage de cette solution est que nous pouvons consacrer beaucoup de temps aux tâches ménagères. Ce qui est très important pour moi...
L’image ci-dessus de @Maclane représente:
1- un freelance qui attend des commandes
2 - un forumer qui attend une réponse avant de se lancer
3 - un freelance au bout de 3 ans d’activité
4 - une IA générative qui bug
Alors suite à ce déterrage je me sent obligé de répondre à mon propre post!
Mon statut ayant changé, mon profil Lynkoa en a fait de même!
Voilà donc plus de 7 ans que j’ai franchis le cap en quittant le monde du salariat pour celui de l’indépendant.
Quand je relis mon post de 2016, je constate que mes interrogations et craintes en 2016 était relativement fondées.
Tout d’abord j’ai la chance d’évoluer dans un domaine ou il y a du travail et je suis resté en contacts avec d’anciens collaborateurs de confiance. Certains de mes anciens employeurs, collègues, amis, ou camarade d’école sont devenus mes clients.
En terme de charge de travail, j’ai même la chance de pouvoir choisir mes projets et j’imagine que ce n’est pas donné à tout le monde!
Le nerf de la guerre c’est la gestion du planning quasi impossible! tout client imagine son projet plus urgent que celui des autres! il faut donc être capable d’encaisser la charge de travail. J’ai rarement de visibilité à plus de 15 jours sur mon planning. à la longue c’est ultra stresssant! (on a trop de travail => stress / on n’a plus de visibilité => stress)
Certes sur le papier je peux gérer mon planning comme je le veux, mais dans la réalité les échanges clients ce font tous entre 9h et 18h. Il y a les prestations facturables mais il y a aussi tout le reste: administratif, bancaire, comptabilité, maintenance informatique, rédaction de devis… des tâches chronophages non rémunérées qui passe souvent inaperçu pour un salarié. Au final je me retrouve souvent au bureau le soir aprés le diner et régulierement le weekend. Quand je pars en « congés » (qui ne sont pas payés!) j’ai toujours l’ordinateur avec une connexion sous le bras! Il faut donc une compagne qui soit compréhensive sur le sujet!
En terme de temps de travail c’est pratiquement le double que lorsque j’était salarié! La preuve je ne traine pratiquement plus sur ce forum sur lequel j’était actif!
Effectivement par moment on se sent seul faces à une difficulté. (quelques exemples rencontrés: un PC qui crash / un conflit de logiciel / un client qui ne paye pas / un problème de santé…)
J’ai donc appris à déléguer et à aller chercher de l’aide, notamment auprés d’autres indépendants comme moi.
J’ai volontairement commencé par les aspects négatifs! Les point positifs étant que je travail dans un environnement que je choisis, sur des problèmatiques qui me passionnent et qui me font découvrir de nouvelles choses tout les jours. La satisfaction du travail effectué fait du bien à son égo. Travailler avec des personnes agréable et de confiance n’a pas de prix. Avoir réussis à limiter au maximum les temps de trajet et le temps perdu quotidiennement dans les bouchons (en 2016, je passais 2h30 par jour dans la voiture) est une véritable amélioration. Ce statut à également permis de me faire quitter une grande ville pour m’installer dans une maison à la campagne. D’un point de vue financier j’ai également nettement amélioré ma situation.
En résumé tout n’est pas rose, il faut être autonome, motivé, savoir affronter le stress et la fatigue! Si c’était à refaire? Je le referai! Est ce que je le ferais encore longtemps? l’avenir nous le diras! J’ai d’autres idées de business en tête à tester mais la conception mécanique reste quand même une vrai passion pour moi!
Bonjour @icome
Merci pour ce retour, et ravi de voir que tu t’épanouis sur la voie que tu as choisie.
J’en conclus que pour avoir le meilleur des 2 mondes il faut savoir refuser des projets. Je ne sais que trop bien qu’il n’y a rien de plus frustrant, avec en plus la crainte de perdre un client, mais c’est le prix à payer pour réduire la charge de travail et de stress. Une autre compensation à cette frustration, c’est d’avoir davantage de temps à consacrer aux projets sélectionnés, contribuant à plus d’efficacité, donc à une fiabilité accrue du résultat final.
Pour ma part j’ai fait le chemin inverse et paradoxalement pour gagner en liberté.
Mais également en temps à consacrer à mes enfants.
Ceci dit c’était après 30ans de prof libérale + artisanale
En tout cas beau retour d’expérience