Methode de travail SW : pièce mécano-soudée complexe

Bonjour,

 

mon bureau d'étude a un problème récurrent avec SolidWorks: des pièces, et plus particulièrement les mises en plans associées, sont extrêmement lourde à manipuler. J’entends par là qu’une simple modification peut prendre 4 heures, là où normalement 5 minutes suffisent.

Le problème vient de la méthode de travail. Nous modélisons des ensembles mécano-soudée en un unique « .PRT » contenant plus de 100 fonctions (voir pièce jointe). On se retrouve avec des mises en plan géantes (7 pages A0 bien remplis), qui mettent tous les ordinateurs à genou.

J’aimerais savoir comment vous feriez pour modéliser et mettre en plan une structure mécano-soudée équivalente (faire un assemblage ? une pièce ? comment réduire la lourdeur des mises en plan ?)

 

Très cordialement.


exemple_de_piece_chaudronne.jpg

Bonjour,

Je pense que cela dépend aussi de votre réseau. Nous nous fonctionnons avec des sous assemblage dans l'assemblage principal ainsi que des pièces et pour les MEP c'est pareil. Une MEP pas sous assemblage puis le plan d'ensemble avec les accessoires...

Bonjour s.guillaume

Je pencherais également pour le réseau : car entre nous votre pièce est peut être grande par la taille mais n'est pas très grosse ni très complexe pour SW.

Pouvez-vous nous indiquer la taille du fichier de votre exemple.

Par contre faire l'ensemble des dessins de MEP dans un seul A0 ou plusieurs AO doit représenter plus de contraintes que d'avantage pour la fab.

Je les vois bien découper au ciseau la partie de plan qui les intéresse, sans compter que pour alimenter en fichier les découpes laser, plasma; oxycoupe cela doit être sportif.

Il est certain que vous auriez tout intérêt à travailler avec une multitude de pièce, puis des sous ensemble, puis un méta-ensemble.

Si vous prenez comme exemple votre propre fabrication vous savez que les chaudronniers (appelés affectueusement chaudracs) par toujours de la plus petite pièce découpée avant tout assemblages.

Il serait sage de repartir des sous-ensembles qui sont fait naturellement par les chaudronniers car ils correspondent pour une raison ou une autre à une logique de fabrication liées aux contraintes de soudage et de manipulation et d'assemblage pour le vissage et le rivetage.

En général les sous-ensembles correspondent soit à une logique de fabrication ou de sous traitance lorsque certaines parties sont achetées ou fabriquées à l'extérieur.

Par exemple on ne peut pas souder une trappe de visite tant que le corps principal n'est pas lui même réalisé, etc...

Je pense que si @OBI WAN passe par là il vous donnera surement un avis intéressant.

Par contre si vous procédez comme sûrement la majorité des entreprises à partir de plans individuels cela veut dire qu'il faut avoir une gestion rigoureuse de ces plans (versions etc..) et sûrement à terme passer par l'utilisation d'un logiciel PLM ou autre.

Mais la question que vous posez sur la lenteur de l'ordinateur peut amener de profond changement culturel et sa cela se gère car la conduite du changement ne s'improvise pas, c'est très lourd même si cela fait gagner du temps par la suite.
On peut vous aider là dessus sûrement.

Cordialement

EDIt : j'avais écorché le pseudo de OBI WAN

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Un peu comme les autres pour nous une pièces de tôlerie = un fichier et un plan puis assemblage mécano soudé puis un autre assemblage avec tous ce qui est monté par vissage emboitage ou autre sans soudure.

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Taille PRT :  7Mo (pas trop de soucis de ce coté là)

Taille DRW : 30Mo 

Je viens de faire un test : j'ai copié le couple PRT/DRW sur mon disque dur. Pas d'amélioration notable de performance. Toute régération dans le DRW prend 2 à 5 minutes. Je pense que cela vient du fait que solidworks régénère toutes les vues des 7 pages A0.

Je pense aussi qu'il faudrait décomposer la pièce une multitude de pièce et sous assemblage. (Les chaudronniers se plaignent que le plan est trop complexe et désagréable à utiliser).

Mes prédécesseurs ont jugé bon de considérer que tout ensemble de pièce soudée doit être modélisé comme une seule et unique pièce, avec un seul plan. Apparemment, c'est plus simple à gérer avec EPDM.... 

 

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La pièce donnée en exemple ne me parait pas extrêmement complexe.
Je pencherais soit pour des problèmes d'accès fichiers (réseau), soit, voire surtout, pour des références externes qui se doivent se mettre à jour (cas classique : les entraxes de trous). Car dans ce cas, on a vite fait de monter en mémoire sans en avoir conscience la machine en entier...

@Zozo_mp : un multi-folio pour ce genre de pièce n'est pas forcément aberrant si on le structure correctement : un planche pour le soudage, une pour les usinages, une pour les perçages (par exemple). J'ai eu un client qui faisait des vues individuelles des corps à souder (donc on va dire les oxycoupages).

Dans tous les cas, ça ne prends pas 4h à modifier.

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@ stefbeno

Très intéressant ta remarque sur le multi-foliot et surtout la bonne piste que tu donnes pour les références externes et  entraxes de trous.

@ s.guillaume

Très bon réflexe d'avoir tout sorti du réseau pour faire le test sur une machine isolée.

Je suis surpris que l'on puisse dire que c'est plus simple pour EPDM car quand je vois de très très grand assemblages dans l'aéronautique cela ne met pour autant EPDM sur les genoux.

EPDM est une base de donnée indexée (SGBD) ce qui donne des accès très très rapide même pour 3 ou trois millions d'item.

Par contre SW de base gère des fichiers à plat plus ou moins indexé selon les paramétrages et n'est pas structuré en interne pour faire du multi-pièce donc obligatoirement lenteur relative par rapport à un SGBD.

Cordialement

Je n'avais pas vu le message de S.Guillaume sur le test "hors réseau".

Le temps de 2 à 5 minutes (on est loin des 4 heures initiales) pour 7 planches ne me parait pas anormal : pour un client qui fait du matériel offshore, on modélise des pièces autrement plus complexes (en terme de nombre de corps) en mode mécano-soudé mais avec moins de planches, on est sur le même ordre de grandeur de temps. Pour ce client on utilise EPDM mais si ça améliore les temps d'accès, je vois pas en quoi EPDM pourrait permettre d'améliorer un temps de régénération.

Sur ce genre de pièce, la manière de modéliser a aussi son influence : si on utilise des fonctions "jusqu'à la prochaine surface" c'est plus long à calculer que "borgne".

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Les 4 heures sont un peu exagérées, mais pas si loin de la vérité. ci-dessous, un déroulement typique lorsque je travaille sur ce genre de pièce (ou assemblage)

  1. Quelques modifications 3D ==> 15 minutes
  2. Ouverture 2D ==> 10 minutes
  3. Ajout vue, et vue en coupe ==> 10 minutes
  4. Modification d'une vue en coupe existante => 20 minutes car SW a planté
  5. Cotation ==> 10 minute
  6. Régéneration/ sauvegarde ==> 10 minutes
  7. Bug, des vues ont disparues, donc régéneration/ sauvegarde==> 10 minute
  8. Bug des représentation de filetage, donc régéneration/ sauvegarde ==> 10 minute
  9. ça a pas marché, je redemarre => 2 min
  10. Ouverture 2D => 10 minutes
  11. Régénération, sauvegarde => 10 minute
  12. Archivage ==>5 minutes
  13. Plus tard dans la journée, zut j'ai oublié 3 perçages, donc ouverture 2D ==>10 minutes
  14. ect...

Parfois, ça ce passe bien. Mais dès que des bugs pointent le bout de leur nez (sur une mise en plan contenant +- 80 vues, c'est très courant), cela prend un temps fou. Car chaque opérations est lente. Et si le chef demande combien de temps il faut pour faire la modification, ont reponds 4 heures.  ^^

 

Je note pour la fonction trou borgne.

 

 

 

 

Bonjour Guillaume,

Je me retrouve également souvent avec des grosses pièces mécano-soudées, qui peuvent s'étaler sur des dizaines de A0.

Après avoir longtemps tâtonné, la stratégie que j'adopte maintenant systématiquement est de n'avoir qu'un seul folio par fichier drw. Typiquement, un ou plusieurs drw pour les débits (les platines, les dépliés de tôles, etc...) et ensuite un fichier pour chaque ensemble soudé.

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