Bonjour,
Avez-vous un retour d'expérience sur l'utilisation de Solidworks PDM dans votre entreprise? C'est en place depuis 6 ans chez nous (avec deux sites distants et 2 bases de données indépendantes : 1 par site mais l'autre site peut y accéder s'il veut). Nos plus gros fichiers font dans les 2000 composants (200 fichiers uniques)
Est-ce que tous les jours la gestion du PDM est chronophage? C'est la partie validation des fichiers qui est chronophage. Mais si vous faites un workflow ultra basique et quasiment vide , sans validation ce n'est pas trop chronophage (ça reste quand même plus long que rien). On a un workflow principal qui permet de faire des modifications mineures sans repasser par un approbateur par exemple : ce genre de transition prend un peu de temps mais pas tant que ça. Après si vous validez une machine de 10000 pièces et vous voulez que tous les composants soient validés en même temps , cela moulinera sévère je pense. Il y a donc un compromis à avoir entre le "cadrage" des utilisateurs et la facilité/lourdeur d'utilisation.
Est-ce que la plus-value d'un PDM vous semble pertinente dans notre cas? PDM facilite grandement le travail à distance (puisque tout le monde travaille avec les fichiers locaux de son poste). En ces temps de Covid c'est pas mal (je travaille de ma maison en ce moment par exemple). Pour avoir déjà utilisé des clé usb / dd externe je sais que c'est trés vite galère quand on travaille à plusieurs sur un projet. Le gros plus de PDM est qu'il permet de garder un historique de tout (donc il est tout à fait possible de rouvrir un assemblage dans son état d'il y a 3 mois : cela facilite la compréhension des éventuels problème de plan). Le fait de garder tout l'historique permet aussi de pouvoir limiter le contrôle sur les utilisateurs (en pratique vous ne pouvez pas perdre de fichier même si quelqu'un a fait une bêtise : il est toujours possible d'aller chercher une version précédente)
Il y a des licences viewer de PDM pour les utilisateurs de l'atelier (moins chères du coup).
Le truc à prendre aussi en compte c'est la lourdeur intrinséque du système. Vous pouvez sous traiter la mise en place du PDM, mais c'est quand même mieux d'avoir quelqu'un d'assez dégourdi pour arriver à être a peu prés autonome dessus (pour gérer les droits, créer et supprimer les utilisateurs, faire des modifs mineures sur les workflows....).
EPDM permet aussi d'automatiser certaines tâches : création du pdf (ou de fichiers d'exports) automatiquement après la validation par exemple. Cela permet de gagner des clics que l'on a perdu précédemment avec la gestion du workflow.
Comme EPDM est adossé à une base de donnée il est aussi très facile de retrouver des cas d'emplois de pièces (sauf si vous utilisez les sous assemblages virtuels : EPDM ne gère pas cela très bien). Cela peut vous permettre par exemple de standardiser certaines pièces et les réutiliser de façon sure dans plusieurs machines (pour avoir travaillé 6 mois en machine spé, la société ou j'étais passait son temps à redessiner/renommer des rondelles de calage identiques car chaque pièce d'une machine avait le numéro de la machine dans son nom...).
Chez nous la raison principale du passage sous EPDM était la collaboration entre nos 2 sites.
Si vous êtes ISO 9001, les auditeurs adorent : toutes les modifications et approbations sont tracées.
Au final EPDM permet de collaborer plus facilement et plus sûrement mais cela a un cout économique direct (les licences ne sont pas donné que ce soit en achat et en maintenance) ainsi que généralement une certaine lourdeur qui peut pénaliser le travail (si le workflow est compliqué).