Retour d'experience SOLIDWORKS PDM

Bonjour

Nous sommes une société travaillant dans le domaine de la machine spéciale. Nous avons facilement des assemblages machines dépassant les 10 000 pièces.
Nous avons 6 personnes travaillant sur solidworks + 5 postes servant à la consultation edrawing dans notre atelier. Nous travaillons à plusieurs sur un même projet.

Nous utilisons pour le moment l'explorateur windows avec du coup ces avantages et ces inconvénients.
Étant une petite structure, nous souhaitons garder cette simplicité de fonctionnement et ne pas se surcharger de tâches chronophages sans valeur ajoutées.
Mais en parallèle, nous avons des problèmes pour maintenir des fichiers verrouillés.
En court d'étude, il n'est également pas rare qu'une modification est été écrasée par une sauvegarde malencontreuse d'un collaborateur.

Bref, il en vient à se poser la question d'utiliser un PDM.
Nous voulons verrouiller nos données, éviter les erreurs et cadrer mieux les choses en utilisant un PDM.
Mais nous ne voulons pas alourdir notre flux de travail et c'est le principal frein.
Nous n'avons par exemple peu besoin de gérer différentes versions. Notre conception évolue sans cesse jusqu'à la livraison, la version 1 étant cette dernière.
Autre aspect récent, faciliter le travail à distance est une piste qui peut nous intéresser. Actuellement, on embarque une sauvegarde sur disque dur.

En dehors du discours commercial d'un vendeur, on aimerait un avis d'utilisateurs finaux.
Avez-vous un retour d'expérience sur l'utilisation de solidworks PDM dans votre entreprise?
Est-ce que tous les jours la gestion du PDM est chronophage?
Est-ce que la plus-value d'un PDM vous semble pertinente dans notre cas?

Merci pour vos éclaircissements

Bonjour,

Avez-vous un retour d'expérience sur l'utilisation de Solidworks PDM dans votre entreprise? C'est en place depuis 6 ans chez nous (avec deux sites distants et 2 bases de données indépendantes : 1 par site mais l'autre site peut y accéder s'il veut). Nos plus gros fichiers font dans les 2000 composants (200 fichiers uniques)


Est-ce que tous les jours la gestion du PDM est chronophage? C'est la partie validation des fichiers qui est chronophage. Mais si vous faites un workflow ultra basique et quasiment vide , sans validation ce n'est pas trop chronophage (ça reste quand même plus long que rien). On a un workflow principal qui permet de faire des modifications mineures sans repasser par un approbateur par exemple : ce genre de transition prend un peu de temps mais pas tant que ça. Après si vous validez une machine de 10000 pièces et vous voulez que tous les composants soient validés en même temps , cela moulinera sévère je pense. Il y a donc un compromis à avoir entre le "cadrage" des utilisateurs et la facilité/lourdeur d'utilisation. 


Est-ce que la plus-value d'un PDM vous semble pertinente dans notre cas? PDM facilite grandement le travail à distance (puisque tout le monde travaille avec les fichiers locaux de son poste). En ces temps de Covid c'est pas mal (je travaille de ma maison en ce moment par exemple). Pour avoir déjà utilisé des clé usb / dd externe je sais que c'est trés vite galère quand on travaille à plusieurs sur un projet. Le gros plus de PDM est qu'il permet de garder un historique de tout (donc il est tout à fait possible de rouvrir un assemblage dans son état d'il y a 3 mois : cela facilite la compréhension des éventuels problème de plan). Le fait de garder tout l'historique permet aussi de pouvoir limiter le contrôle sur les utilisateurs (en pratique vous ne pouvez pas perdre de fichier même si quelqu'un a fait une bêtise : il est toujours possible d'aller chercher une version précédente)

Il y a des licences viewer de PDM pour les utilisateurs de l'atelier (moins chères du coup).

Le truc à prendre aussi en compte c'est la lourdeur intrinséque du système. Vous pouvez sous traiter la mise en place du PDM, mais c'est quand même mieux d'avoir quelqu'un d'assez dégourdi pour arriver à être a peu prés autonome dessus (pour gérer les droits, créer et supprimer les utilisateurs, faire des modifs mineures sur les workflows....).

EPDM permet aussi d'automatiser certaines tâches : création du pdf (ou de fichiers d'exports) automatiquement après la validation par exemple. Cela permet de gagner des clics que l'on a perdu précédemment avec la gestion du workflow.

Comme EPDM est adossé à une base de donnée il est aussi très facile de retrouver des cas d'emplois de pièces (sauf si vous utilisez les sous assemblages virtuels : EPDM ne gère pas cela très bien). Cela peut vous permettre par exemple de standardiser certaines pièces et les réutiliser de façon sure dans plusieurs machines (pour avoir travaillé 6 mois en machine spé, la société ou j'étais passait son temps à redessiner/renommer des rondelles de calage identiques car chaque pièce d'une machine avait le numéro de la machine dans son nom...).

Chez nous la raison principale du passage sous EPDM était la collaboration entre nos 2 sites.

Si vous êtes ISO 9001, les auditeurs adorent : toutes les modifications et approbations sont tracées.

Au final EPDM permet de collaborer plus facilement et plus sûrement mais cela a un cout économique direct (les licences ne sont pas donné que ce soit en achat et en maintenance) ainsi que généralement une certaine lourdeur qui peut pénaliser le travail (si le workflow est compliqué).

 

 

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Bonjour

Merci pour votre réponse.
On se doutait que cette gestion supplémentaire ajoute une certaine lourdeur. C'est finalement un mal nécessaire pour se garantir une sureté des données.

Quand vous parlez de garder l'historique des modifications: on parle des modifications entre chaque enregistrement dans le PDM ou entre chaque processus de validation? Chez nous une étude peu prendre 3 mois avant de la valider. On a besoin pendant ces 3 mois d'avoir des back-up.

Pour l'implantation dans vos sites, comment s'est déroulé votre processus, est ce qu'il faut prévoir un temps d'arrêt des études pendant celle-ci?
Est ce qu'il faut un traitement particulier de l'historique pour l'intégrer au système?
Ou est ce qu'il y a plutôt intérêt à ne pas reprendre l'historique et alimenter le système juste avec les nouvelles études? (Quitte à par la suite au cas par cas transférer certaines affaires importantes.)

Bonjour,

Je vais apporter des réponses sur le dernier post puisque je suis en phase avec la réponse de froussel.

Pour l'historique des modifications ça tient au fait que vous pouvez archiver des versions intermédiaires avant d'arriver à la version définitive. Ceci permet de revenir en arrière si besoin et figer des versions lancées en analyse par exemple ou en proto...

En ce qui concerne l'implantation, il y aura effectivement un arrêt de l'ordre de 3 à 4 jours si ma mémoire est bonne (optimisable en faisant le transfert des données durant le week-end) mais vous pouvez profiter de ce temps pour former les utilisateurs à l'utilisation de PDM. Vous pouvez également prévoir un espace de travail sur des données bien précises afin d'identifier les changements apportés entre le transfert ves les serveurs de PDM et l'ouverture des accès (ceci permettra de recharger ces données si toutefois vous n'utilisez pas des composants de type bibliothèque comme les vis dans ces fichiers de travail)

Pour l'historique tout dépend de la qualité de vos données. Si vos fichiers sont correctement gérés actuellement (pas de CAO dans le local de certains utilisateurs) votre historique remontera parfaitement.

Après c'est plus une question de "forcer" à l'utilisation de cet outil. Si vos utilisateurs trouvent l'outil trop lourd, dans le cas où la CAO serait disponible ailleurs, ils seraient tentés de travailler à l'ancienne (à moins de tout verrouiller en lecture seule) et du coup vous perdriez la valeur ajoutée de PDM.

Tout dépend vraiment des habitudes de vos 6 utilisateurs et s'ils sont fermés ou non au changement de méthode de travail.

On travail déjà tous sur le serveur, personne ne travail en local. C'est déjà un bon point.
On est une équipe jeune et plutôt ouverte dans les bureaux, je me fais pas trop de souci de ce côté. Peut-être plutôt coté atelier où cela risque d'être plus difficile.

Au niveau de l'historique, nous avons une sauvegarde tous les soirs sur une semaine glissante après une sauvegarde par semaine sur un mois glissant et en suite une sauvegarde par mois. Mais j'imagine qu'on peut mettre en place une routine pour garder un historique même sans avoir de validation?

Quand vous parlez que cet outil facilite la standardisation des pièces, vous pensez à quel utilisation?
Nous avons une bibliothèque de pièce standard du commerce et une bibliothèque de pièce standard de notre fabrication. Ces 2 bibliothèques sont verrouillées en lecture seule. En dehors des bibliothèques, chaque pièce porte le nom de l'affaire.
Dans votre cas, dans une affaire vous vous retrouvez avec des pièces d'autres affaires?

Globalement, j'imagine qu'on doit changer nos méthodes de travail. Il faut surement adapter la façon dont nos fichiers sont nommés, renseignés, organisés etc. Pour cette partie, je pense que Visiativ est d'une bonne aide. Comment c'est passé pour vous cette phase de réflexion?

Nous avons réalisé un audit avec Cadware à l'époque (fait partie intégrante du groupe Visiativ maintenant) sur nos process internes et nos règles de nommage. Nous n'avons finalement pas changé énormément nos façon de nommer nos CAO pour ne pas perdre les habitudes des utilisateurs mais tout est faisable en fonction du paramétrage que l'on souhaite avoir (interdiction de doublons de noms, référence unique...).

Pour l'historique, il n'y a pas forcément besoin de statut de validation si vous n'ajoutez pas de règle de purge des versions non adossées à des révisions (paramétrage du coffre). Le coffre se base une base SQL et un serveur de fichier, chaque version archivée correspond à un fichier stocké sur le serveur.

Les sauvegardes sont donc à faire côté serveur (base SQL et serveur de données) et il faudra faire attention aux archivages car en cas de crash d'un PC (SSD/HDD HS) les données de la version en cours de modification seraient perdues (maintien des versions inférieures).

La bascule sur EPDM dépend effectivement de la qualité de vos données actuelles. Si vous n'avez pas (ou peu) de fichiers en doublons (même nom mais pas stockés au même endroit), réimporter vos affaires précédentes est possible.

L'intérêt d'un changement de cet ampleur est de pouvoir aussi faire les modifications nécessaires sur l'arborescence (faire du rangement si ce n'était pas le cas précédemment).

Je sais que certains revendeurs ont des outils d'analyse de votre arborescence actuelle : cela permet de juger de la qualité de vos données et de vous dire s'il vaut mieux faire une croix dessus ou si vous pouvez les importer.

Dans tous les cas il faut que toute la société bascule sur EPDM (et donc empêcher les utilisateurs de travailler suivant leurs anciennes habitudes).

Avoir le revendeur sur site lors de la mise en place me semble indispensable. Il faut peut être même séparer la partie création du/des workflows et paramétrage de la partie bascule sous EPDM + formation des utilisateurs. Car lors de la création des workflow et des cartes de données il y a peut être certaines questions auquel vous ne serez pas répondre immédiatement et qui vous demanderont de la réflexion.

Il vaut mieux prendre un peu de temps lors de la mise en place du système car une fois que vos données sont dedans et que vos utilisateurs ont commencé à travailler dessus cela risque d'être plus (voire beaucoup plus) compliqué à faire évoluer.

 

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